Le peu de royaumes européens peut-il être un frein au succès de WoW Classic ?

Blizzard a dévoilé la liste des royaumes pour WoW Classic ce vendredi. Côté francophone, nous avons droit à Auberdine (Normal) et Sulfuron (PvP). Au total, ce sont 12 royaumes européens qui seront disponibles, avec deux pour les langues française, allemande et russe. Est-ce suffisant ? Et surtout, est-ce que cela ne va pas freiner les joueurs qui souhaiteraient tenter l'expérience Vanilla d'origine ?

Comme le rappellent certains, Wildstar, un MMO qui a fermé ses portes en novembre 2018, a souffert du peu de royaumes disponibles au début. Les développeurs avaient joué la carte de la prudence en Europe, précisant qu'ils ouvriraient d'autres serveurs dès ceux disponibles seraient complets. 

Cela n'a pas fonctionné, car une partie des joueurs qui voulaient tester Wildstar le faisaient pour rejoindre des potes... sur des royaumes qui étaient complets, ce qui n'a pas été sans poser de pépins techniques.

Le problème peut-il se reproduire sur WoW Classic ? Pour Mark Kern, ancien team lead sur le WoW original, ce n'est pas le cas. Dans un tweet, il explique en effet que Wildstar n'avait pas la possibilité d'ouvrir des serveurs rapidement. Chez Blizzard, en 2019, cela prend une poignée de secondes. C'est une façon de parler évidemment, mais vous comprenez l'idée.

Cependant, Mark Kern estime que chez Blizzard, ils sous-estiment fortement l'intérêt des joueurs pour WoW Classic:

Je sais qu'en interne, il semble y avoir beaucoup de curiosité pour WoW Classic et ce que cela signifie pour la conception globale des MMO. Ce qui se passe ce mois-ci va se répercuter, d’une manière ou d’une autre, au travers Blizzard.

J'ajouterai que la curiosité n'est pas seulement de mise chez Blizzard, mais dans l'industrie de façon globale. WoW a changé le visage des MMORPG, en bien ou en mal selon les personnes, et beaucoup d'observateurs se demandent si WoW Classic ne va pas le faire à nouveau. La grande question n'est pas de savoir si WoW Classic aura du succès, mais s'il perdurera au fil des phases.